Les Habits Noirs est une association ayant des centres d'intérêt diversifiés mais tous centrés autour de la littérature populaire, du roman noir, du polar et de sa diffusion : de l'édition de livres, revues, CD, DVD, sites Internet à l'organisation d'événements destinés à les promouvoir.

En 2012

...

jeudi 29 janvier 2009

Lectures de nouvelles de Max Obione chez Rita à Paris le 10 février


Un communiqué de Max Obione : attentionréservez vite, le lieu est petit, l'idéal serait d'y diner avant d'écouter les comédiens lire une sélection de mes nouvelles mises en voix par Marie Pierre de Porta : Boulette (inédite), Attention à la marche, Tranx, Myriam trouble, etc.
Infos utiles : Chez Rita, 67 rue des Orteau Paris 20° (en face le commissariat). Pour s'y rendre : M° Maraichers ou bus 26 (quasi à la porte). Téléphone : 01 44 64 76 09 pour ceux qui veulent réserver car il y a peu de places On peut dîner à partir de 19h et jusqu'à 20h45. Propositions de Rita, spécial Comptoirs : Plat du jour et un verre de vin : 10 € et bien sûr la carte (franco-portuguaise) pour ceux qui veulent.

mercredi 7 janvier 2009

Surprise : des Habits Noirs se mettent au slam



Le Downtown Café, dans le 11e arrondissement de Paris, va début février accueillir un "happening" organisé par les Habits Noirs : il s'agira d'une "revue parlée", sorte de "performance" mêlant musique, lectures, spoken words ("mots parlés", haha), combats de BD, slam, sketches animés... par les Habits Noirs et leurs amis ou sympathisants.... 
Préfigurant cet événement sur lequel vous aurez bientôt plus d'infos ici, et afin de vous donner un (bon?) prétexte pour découvrir ce lieu sympathique et dynamique avant la Revue Parlée, deux membres des Habits Noirs (au moins à l'heure de publication de cet article) ont décidé de se lancer modestement dans le slam à l'occasion des lundis soirs qui y sont organisés depuis début janvier : Lalie Walker et Francis Mizio (et tous ceux qui voudront les rejoindre et se mêler aux slammeurs et au public présent) vous proposent devenir les écouter en buvant les (nombreux) verres de l'amitié noire. Ils seront accompagnés à la guitare par l'ami Bruno. Notez bien, les Parisiens : c'est le 2 février à partir de 20 heures (la Revue Parlée des Habits Noirs devrait ne pas tarder derrière dans le même lieu...) et à bientôt ?






lundi 5 janvier 2009

Nouvelles du noir audiovisuel



Dans la brume
Bertrand Tavernier a terminé en 2008 l'adaptation au cinéma du livre de James Lee Burke, Dans la brume électrique avec les morts confédérés. Mais le film est resté en rade aux US. On parle d'un gros différent au sujet du final cut que le réalisateur n'aurait pas obtenu. L'affaire est ardue car l'acteur principal, Tommy Lee Jones qui interprête Dave Robicheaux, est co-producteur. C'est d'ailleurs toute l'équipe de son film, Trois enterrements, qui a travaillé sur le film de Tavernier. Maintenant, on nous parle d'une sortie en avril 2009. 
On peut consulter des photos de tournage réalisées par l'épouse de l'acteur sur le site :

Dans les prétoires
Hannelore Cayre a terminé le tournage de son film adapté de son livre éponyme, Commis d'office. La sortie est prévue le 4 ou le 11 mars. La romancière avait déjà réalisé deux courts métrages avant de se projeter dans la littérature. Elle revient donc à ses premières amours. Elle parle de son film sur un blog grenoblois pour dire tout le bien qu'elle pense de son acteur Roschdy Zem. Elle souligne également que ce film est né d'un désir de faire savoir que les avocats pénalistes ne défendent pas seulement les gros truands mais aussi les petits malfrats. On se rappelle avec bonheur son premier livre et aussi son dernier, Ground X.O., développé à partir d'une idée géniale (les rappeurs adorent le cognac) et qui démontrait toute la vivacité d'écriture de la réalisatrice-romancière.

Suite Noire TV
La collection de films unitaires adaptés de novelas parues en Suite Noire (livres) se monte peu à peu.  La date de début des diffusions n'est pas encore décidée. Il s'agit de films comptant 60 minutes.

Tirez sur le caviste, par Emmanuel Bercot (d'après le texte de Chantal Pelletier).
Vitrage à la corde, par Laurent Bouhnik (d'après le texte de Pierre Colin-Thibert).
La musique de papa, par Patrick Grandperret (d'après le texte de José Louis Bocquet).
Le débarcadère des anges, par Brigitte Rouän (d'après le texte de Patrick Raynal).
Quand la ville mord, par Dominique Cabrera (d'après le texte de Marc Villard).
On achève bien les disc-jokeys, par Orso Miret (d'après le texte de Didier Daeninckx).
L'ensemble est produit par Agora pour France 2 et Arte.

Qui a reconnu le spectateur applaudissant gagne la discographie intégrale de Bézu ("La chenille qui redémarre", remix remasterized platinum). Marc, tu n'as pas le droit de jouer. 

samedi 3 janvier 2009

Réveillon tragique au Mexique : 7 auteurs de polars (au moins) décédés


Richard Stark, Tucker Coe, Samuel Holt, Edwin West, Curt Clark, Timothy J. Culver et Donald Westlakeont été fauchés sur la route, près de Mexico. C'est dernière hécatombe accomplie par la seriale killeuse qui opère depuis quelques mois parmi les écrivains de polar. Inutile d'en rajouter dans les biographies et hagiographies (*), elles sont abondantes tant sont grandes les stupéfaction et tristesse, sentiments que nous partageons profondément aux Habits Noirs. 
Que dire que plus ? Sans tirer le suaire à moi, je voudrais simplement évoquer un souvenir en guise d'hommage. Parce qu'un critique avait dit un jour que j'étais le "Westlake français" (compliment démesuré qui me fit toutefois bien plaisir) et surtout parce qu'il était notoire que j'écrivais du noir humoristique à la suite de la lecture révélation d'Aztèques dansants, la BILIPO m'avait gentiment convié à un colloque à la Sorbonne, il y a quelques années en sa présence (il y avait aussi John Harvey, et quelques autres dont j'ai oublié le nom). Impressionné par les 400 personnes du public et les grands auteurs près de moi, et incapable de parler correctement en anglais, j'ai réussi à faire preuve d'un mutisme exemplaire lors de toute la rencontre. Mais j'avais préparé dans le métro un petit texte en anglais pour le maître ; texte que je lus, et qui devait être aussi épouvantable grammaticalement que mon accent. Mais fi ! Je lui ai donc expliqué devant toute l'assemblée que je lui devais tout, et donc, que si je voulais aujourd'hui exister, je n'avais que deux solutions : soit tuer le père (et me levais, en faisant bang ! avec les doigts) soit... et je lui ai demandé : "Would you marry me, Donald ?"
Le VIP du polar qu'il était déjà fut surpris, mais très amusé. J'obtins mon petit succès (qui fit oublier la nullité de ma présence sur l'estrade) et me tus de nouveau. Valait mieux.
A l'issue de la rencontre se tinrent des dédicaces... J'avais apporté un exemplaire d'Adios Shéhérazade, roman hilarant que m'avait recommandé fort justement Claude Mesplède et qui narre les déboires d'un écrivain porno (texte usant surtout d'un procédé stylistique génial en début de chaque chapitre, comme sont extraordinaires les descriptions de New York en débuts de chapitres d'Aztèques dansants). La façon dont il me l'a dédicacé est pour moi un souvenir toujours aussi émouvant que précieux (en sus d'être une dédicace d'une réjouissante absurdité). Il a juste écrit : "But, I'm already married !"
Voilà, c'est tout. C'est un souvenir de groupie.
J'ai lu depuis les Stark qui m'ont laissé aussi pantois que le style de Westlake était puissant. J'ai lu Le Couperet et son impeccable dramaturgie antique ; un modèle de gestion du conflit intérieur chez les personnages et une approche politique qui ne peut que me plaire... Respect absolu.

Ca fait chier le coup du réveillon tragique... et, somme toute, ça lui ressemble bien.  Mais tout de même : appelez Parker et dites-lui d'aller régler son compte à la serial killeuse. J'ai dit Parker, hein, pas Dortmunder,... sinon il va encore y en avoir partout.
F. Mizio


(*) On en trouvera par exemple une bonne ici, agrémentée d'un solide interview. Toutes évoquent l'oeuvre abondante, l'homme et ses aphorismes, ses 5 machines à écrire Corona Smith, Dortmunder et Parker, les jumeaux antonymes désormais orphelins.
La photographie de Donald Westlake est issue de sa fiche Wikipedia.
Richard Stark a été largement commenté dans un de nos podcasts.
Un vieux numéro de la revue Polar contient aussi une ancienne interview de Westlake, menée par Claude Mesplède. C'est de la très bonne, cherchez ça chez les bouquinistes (C'est un ordre).

Actuellement sur nos cinq autres blogs :